Trois mots qui résonnent souvent comme des préjugés dans l’esprit de beaucoup de personnes ! Nous ne sommes pas là pour savoir pourquoi, mais laissez-moi vous éclairer sur ces trois disciplines.
Tout d’abord, elles désignent trois disciplines qui ont pour caractéristique commune de soulever des poids. À quoi bon ? Nous verrons cela un peu plus loin !

Musculation : force ou masse musculaire ?
La Musculation consiste, globalement, soit à devenir plus fort, soit à devenir plus musclé, c’est-à-dire à prendre plus de masse musculaire. Pour atteindre l’un ou l’autre de ces objectifs, les méthodes d’entraînement
ne sont pas les mêmes.
Force athlétique
La Force Athlétique consiste à soulever le plus lourd possible dans trois exercices : le squat, le développé couché et le soulevé de terre. Ces trois mouvements permettent de développer la force de tous les muscles principaux
du corps. Il existe également des catégories de poids dans cette discipline.
Haltérophilie
L’Haltérophilie, quant à elle, consiste à faire passer une charge la plus lourde possible au-dessus de la tête avec deux techniques : l’arraché et l’épaulé-jeté. On parle de force explosive. Les meilleurs athlètes peuvent
soulever jusqu’à 263 kg à l’épaulé-jeté et 223 kg à l’arraché. Il y a également des catégories de poids, et l’haltérophilie est un sport olympique depuis les Jeux olympiques de 1896 à Athènes.
Ma découverte de la force
Jusqu’à il n’y a pas très longtemps, j’étais comme la plupart d’entre vous : sceptique, voire étranger à ces trois sports, ou plutôt ignorant. Mais ma vision a changé quand j’ai compris que le dénominateur commun, la force, permettait d’améliorer son bien-être.
Si l’on s’intéresse un peu à la préparation physique, on notera que les trois qualités de base de l’être humain sont l’endurance, la vitesse et la force. Si la plupart d’entre nous comprenons l’intérêt de l’endurance et de la vitesse, il n’en est pas de même pour la force.
La biomécanique de la force
Pour mieux comprendre la notion de force, attardons-nous un peu sur la biomécanique. Comment pouvons-nous bouger nos membres ? Cela est rendu possible par la contraction musculaire. En effet, les muscles produisent de la force en se contractant et en s’étirant,
provoquant ainsi le mouvement.
Par exemple, quand vous montez des escaliers, c’est le bas du corps, vos fessiers, quadriceps, ischio-jambiers et mollets qui se contractent de manière coordonnée pour vous permettre de monter les marches. Certains seront vite essoufflés, d’autres monteront
avec difficulté, ressentant un effort difficile à produire. Et bien, cela est principalement dû à un manque de force du bas du corps.
Au passage, je précise que la force du bas du corps est essentielle à l’ensemble du corps. En effet, dans de nombreux mouvements, la force part souvent du bas vers le haut. Par exemple, lorsque vous ramassez un objet au sol, vos jambes assurent votre stabilité
et votre buste, une fois penché, réalisera une force importante en vous relevant. Mais si la force des jambes n’est pas assez engagée, la seule force du buste est parfois insuffisante, générant par exemple un lumbago.
Un autre exemple : quand vous jouez au tennis, la frappe de la balle est d’autant plus efficace que la force des jambes se combine avec celle du buste, puis du bras.
On comprend mieux avec ces deux exemples l’utilité de la force dans son quotidien. Cela permet de réaliser des gestes et des mouvements avec plus d’aisance. Être physiquement fort aide à accomplir des tâches quotidiennes plus facilement et à maintenir son indépendance,
surtout en vieillissant.
La force physique aide à renforcer les muscles et les os, réduisant ainsi le risque d’ostéoporose et de fractures. Des muscles forts soutiennent mieux la colonne vertébrale et améliorent la posture, réduisant les risques de douleurs dorsales et de chutes. Des
muscles et des articulations forts sont moins susceptibles de subir des blessures lors d’activités physiques ou quotidiennes.
On entend ces messages à longueur de temps, et j’en passe tellement il y en a ! Mais effectivement, la littérature scientifique loue les bienfaits de travailler la force.
Alors, qu’attendez-vous pour vous mettre à la musculation?
Je ne vous dis pas de vous mettre à l’haltérophilie, mais simplement, quand vous faites des exercices sans poids, petit à petit, de les faire avec des poids de manière progressive. Ne vous contentez
pas de faire des répétitions que vous pouvez tenir longtemps sans ressentir un effort impactant. Pour de l’efficacité, c’est d’arriver près de l’échec musculaire ou avec une ou deux répétitions en réserve, c’est-à-dire de ne plus pouvoir assurer le mouvement.
Bonus santé : les myokines
Et en bonus, vous produirez des myokines, ces fameuses protéines issues des cellules de votre corps aux multiples bienfaits. Les myokines peuvent avoir des effets anti-inflammatoires, améliorer la sensibilité à l’insuline, promouvoir la croissance musculaire
et influencer le métabolisme des graisses.
La force est bien une qualité physique au service du bien-être, et à n’importe quel âge, il suffit d’adapter les charges à chaque personne. En doutez-vous encore ? Alors imaginez-vous dans 20 ans!
Jeff
Coach sportif